Ce lundi nous avons planché sur la loi sur les produits du tabacs.

Il n’est pas inutile de rappeler trois évidences :

  • premièrement, les produits du tabac constituent un risque pour la santé, même si l’on se conforme aux instructions des fabricants
  • deuxièmement, ils engendrent une dépendance très importante
  • troisièmement, la majorité des fumeurs souhaiteraient réduire ou cesser leur consommation de tabac.

Afin de protéger au mieux les jeunes, j’ai introduit en commission deux articles acceptés par le National aujourd’hui. L’art. 6 fait écho aux fabricants de produits du tabac qui ajoutent délibérément des substances permettant de tolérer plus facilement la fumée du tabac et augmentant l’effet de dépendance. Afin notamment de protéger les enfants et les jeunes, tous les additifs facilitant l’inhalation ou l’absorption de la nicotine sont de ce fait interdits pour les produits du tabac et les cigarettes électroniques dans l’Union européenne depuis 2016. Il en va de même pour les arômes caractérisant depuis le 20 mai 2020.

Quant à l’art. 7, nous avons toujours un temps de retard sur les fabricants, qui trouvent sans cesse de nouveaux produits addictifs en particulier pour les cigarettes électroniques. L’idée est de ne pas se limiter à une liste fermée telle que présentée à l’annexe 1, mais de laisser la compétence au Conseil fédéral de l’adapter selon les besoins.

La majorité de la commission des affaires sociales et de la santé ainsi que le Parlement ont accepté l’entrée en matière sur ce qu’elle considère comme un compromis entre l’évidence non seulement de protéger les enfants et les jeunes, mais aussi de préserver une certaine forme de liberté individuelle pour les adultes, et des enjeux économiques d’importance pour l’industrie du tabac et le secteur de la publicité.

Contrairement à ce que prétend l’émission Mise au Point sur le sujet, non je ne suis pas un ultra-libéral en la matière. La protection des jeunes, comme l’attestent les différents articles que j’ai fait ajouter à loi, m’importe avant tout. Toutefois, il ne faut pas brimer la liberté des adultes pour autant.